ACTU A LA UNE

SALAIRES :

des annonces ciblées en catégorie C mais…

TRES LOIN DU COMPTE … et le point d’indice toujours gelé

Plus que jamais la question salariale et du pouvoir d’achat est au coeur des préoccupations des agent-es publics. Depuis la rentrée, l’augmentation des prix du gaz, de l’électricité, de l’essence et de nombreux produits de première nécessité impactent les budgets et bien évidement ceux des plus précaires et des bas et moyens salaires.

La conférence salariale concernant la Fonction publique qui s’est déroulée le 6 juillet dernier a débouché sur un certain nombre d’annonces, mais loin des attentes et de la revendication portée par la FSU : le dégel du point d’indice bloqué depuis 2010, exception faite en
2016/2017 (+1,2 % au total).

La question des salaires est centrale dans la Fonction publique territoriale. Selon l’INSEE la rémunération des agents publics a diminué de 0,7 % de 2009 à 2019 quand celle du privé a augmenté de 4,8 %. Les disparités restent fortes selon la collectivité employeur,
les qualifications et l’écart de salaire entre les hommes et les femmes est toujours important (5 % à niveau équivalent).

Dans ce contexte et après plus de 18 mois de crise sanitaire, au cours desquels les agent-es publics territoriaux ont été mis à contribution et ont répondu présent-es auprès de la population et des plus fragiles, l’attente était forte d’une annonce du gouvernement en reconnaissance de cet engagement et du rôle des services publics.

Force est de constater que les mesures annoncées sont loin du compte, partielles et ne sont pas à la hauteur des enjeux. Elles sont catégorielles alors qu’une refonte globale et cohérente des grilles s’impose. Des annonces insuffisantes pour les catégories C, aucune pour les catégories B, aucune pour les catégories A, en particulier celles du secteur médico-social dont les grilles sont en deçà du A type etc.

Pour le SNUTER, il faut une négociation globale et cohérente des grilles de salaires pour l’ensemble des agents publics, quelle que soit la catégorie A, B ou C.

Relèvement de l’indice minimum de traitement au 1er octobre 2021 Contrainte par la hausse de l’inflation, la ministre du Travail a rendu publique, le 15 septembre la revalorisation du SMIC de 2,2% obligeant la ministre de la Fonction publique à annoncer le 17 septembre le relèvement de l’indice minimum de traitement à l'IM 340. En effet les nouvelles grilles indiciaires du début de la catégorie C, censées s’appliquer au 1er janvier 2022, étaient obsolètes avant même leur mise en oeuvre !

Ce qu’il faut retenir pour 2022 :
Revalorisation des grilles indiciaires des grades C1 et C2 : l’échelle C1 passe de 12 à 11 échelons et la durée de carrière de 25 ans à 19 ans. La durée des échelons de 1 à 6 est réduite à 1 an. L’échelle C2 comprend toujours 12 échelons mais sa durée passe
de 25 ans à 20 ans. La durée des échelons de 1 à 6 est réduite à 1 an.
Revalorisation des deux premiers échelons du C3 mais la durée reste la même dans l’ensemble de la grille.
Attribution exceptionnelle d’une bonification d’ancienneté d’un an, au 1er janvier 2022 Pour l’ensemble de la catégorie C : cette mesure permettra une accélération du changement d’échelon, variable en fonction de l’ancienneté de chaque agent-e dans son échelon et les nouvelles grilles. Attention : cette bonification se fera après le reclassement des agents dans les grilles C1 et C2 conformément au tableau ci-joint.

Exemple : un adjoint technique au 6e échelon du C1 depuis le 1 er juin 2021 soit 6 mois, IM 340 depuis le 1er octobre 2021. Au 1er janvier 2022, il est reclassé au 5e échelon de la nouvelle grille C1, IM 345, il conserve la moitié de son ancienneté soit 3 mois et bénéficie d’une bonification de 1 an, soit ancienneté de 15 mois. Cela lui permet le passage immédiat au 6e échelon IM 348.

Agents de maîtrise : les premiers échelons d’agent de maîtrise sont revalorisés, de l’échelon 1 (IB 372-IM 343) à l’échelon 5 (IB 397-IM 361) ; les deux premiers échelons d’agent de maîtrise principal, échelon 1 (IB 390-IM 357) et échelon 2 (IB 400-IM 363). Ces annonces constituent une première étape qui sera suivie de groupes de travail entre septembre 2021 et février 2022 pour « construire un diagnostic partagé sur la politique salariale ».

La FSU Territoriale juge ces mesures insuffisantes et loin de répondre aux attentes des personnels. Nous exigeons :

  •  l’ouverture en urgence de négociations pour un revalorisation de 20 % de la valeur du point d’indice ;
  • l’octroi de 50 points d’indice pour tous et toutes ;
  • le retour de l’indexation des salaires sur les produits de base.

C1

 
DEPUIS LE 1er  OCTOBRE 2021 (C1) À PARTIR DU 1er  JANVIER 2022 (C1)
ÉCHELON INDICE BRUT INDICE MAJORÉ DURÉE TRAITEMENT BRUT ÉCHELON INDICE BRUT INDICE MAJORÉ DURÉE TRAITEMENT BRUT
1 354 340 1 an 1 593,24 € 1 367 340 1 an 1593,24 €
2 355 340 2 ans 1 593,24 € 2 368 341 1 an 1597,93 €
3 356 340 2 ans 1 593,24 € 3 370 342 1 an 1602,61 €
4 358 340 2 ans 1 593,24 € 4 371 343 1 an 1607,30 €
5 361 340 2 ans 1 593,24 € 5 374 345 1 an 1616,68 €
6 363 340 2 ans 1 593,24 € 6 378 348 1 an 1630,74 €
7 370 342 2 ans 1 602,62 € 7 381 351 3 ans 1644,79 €
8 378 348 2 ans 1 630,73 € 8 387 354 3 ans 1658,85 €
9 387 354 3 ans 1 658,85 € 9 401 363 3 ans 1701,03 €
10 401 363 3 ans 1 701,02 € 10 419 372 4 ans 1743,20 €
11 419 372 4 ans 1 743,20 € 11 432 382 - 1790,06 €
12 432 382 -   1 790,06 €    

 

Reclassement C et C2

C1 C2
ANCIENNE SITUATION DANS LE GRADE NOUVELLE SITUATION DANS LE GRADE ANCIENNETÉ D’ÉCHELON CONSERVÉE ANCIENNE SITUATION DANS LE GRADE NOUVELLE SITUATION DANS LE GRADE ANCIENNETÉ D’ÉCHELON CONSERVÉE
1 1 SA 1 1 AA
2 1 1/2 AA 2 2 1/2 AA
3 2 1/2 AA 3 3 1/2 AA
4 3 1/2 AA 4 4 1/2 AA
5 4 1/2 AA 5 5 1/2 AA
6 5 1/2 AA 6 6 1/2 AA
7 6 1/2 AA 7 7 AA
8 7 3/2 AA 8 8 AA
9 8 AA 9 9 AA
10 9 AA 10 10 AA
11 10 AA 11 11 AA
12 11 AA 12 12 AA

 

C2

 
DEPUIS LE 1er  OCTOBRE 2021 (C2) À PARTIR DU 1er  JANVIER 2022 (C2)
ÉCHELON INDICE BRUT INDICE MAJORÉ DURÉE TRAITEMENT BRUT ÉCHELON INDICE BRUT INDICE MAJORÉ DURÉE TRAITEMENT BRUT
1 356 340 1 an 1 593,24 € 1 368 341 1 an 1597,93 €
2 359 340 2 ans 1 593,24 € 2 371 343 1 an 1607,30 €
3 362 340 2 ans 1 593,24 € 3 376 346 1 an 1621,36 €
4 364 340 2 ans 1 593,24 € 4 387 354 1 an 1658,85 €
5 376 346 2 ans 1 621,36 € 5 396 360 1 an 1686,97 €
6 387 354 2 ans 1 658,85 € 6 404 365 1 an 1710,40 €
7 404 365 2 ans 1 710,39 € 7 416 370 2 ans 1733,83 €
8 430 380 2 ans 1 780,68 € 8 430 380 2 ans 1780,69 €
9 446 392 3 ans 1 836,92 € 9 446 392 3 ans 1836,92 €
10 461 404 3 ans 1 893,15 € 10 461 404 3 ans 1893,15 €
11 473 412 4 ans 1 930,64 € 11 473 412 4 ans 1930,64 €
12 486 420 - 1 968,13 €   486     1 968,13 €

 

C3

 
DEPUIS LE 1er  JANVIER 2021 (C3) À PARTIR DU 1er JANVIER 2022
ÉCHELON INDICE BRUT INDICE MAJORÉ DURÉE TRAITEMENT BRUT INDICE BRUT INDICE MAJORÉ TRAITEMENT BRUT
1 380 350 1 an 1640,10 € 388 355 1663,53 €
2 393 358 1 an 1677,59 € 397 361 1691,63 €
3 412 368 2 ans 1724,45 €      
4 430 380 2 ans 1780,68 €      
5 448 393 2 ans 1841,60 €      
6 460 403 2 ans 1888,46 €      
7 478 415 3 ans 1944,69 €

INCHANGÉ

8 499 430 3 ans 2014,98 €      
9 525 450 3 ans 2108,70 €      
10 558 473   2216,48 €      

Après plus d’un an de crise sanitaire, la conjoncture économique voit s’envoler les profits au détriment des salaires. Dans ce contexte, les services publics et leurs agents, garants de la cohésion sociale, sont mis sous pression par la précarisation et la paupérisation d’une part de plus en plus importante de la population, y compris au sein de la Fonction publique.

La réponse du gouvernement, avec la réforme inique de l’assurance-chômage et les dispositions néfastes de la loi du 6 août 2019 notamment sur le temps de travail dans la Fonction publique, ne peut qu’aggraver la situation.

Dans la période actuelle, la FSU Territoriale réaffirme sa conviction que la réponse à la crise sociale mais aussi écologique réside dans un meilleur partage du temps de travail et des richesses. C’est pourquoi, la FSU Territoriale revendique la baisse du temps de travail à 32 heures par semaine dans le public comme dans le privé, sans perte de salaire.

Réduire le temps de travail, c’est lutter contre le chômage, réduire les inégalités sociales et la pauvreté, améliorer la santé des salarié.e.s et donc réduire les dépenses de santé tout en alimentant la protection sociale, et c’est permettre une meilleure conciliation entre vie personnelle et professionnelle. Réduire le temps de travail, c’est enfin améliorer la qualité des services publics par une meilleure répartition de la charge de travail des agents.

Le Bureau délibératif national de la FSU Territoriale

Les Lilas, le 14 octobre 2021


La CGT retraités | FO ucr | CFTC | CFE CGC | U fsu | SOLIDAIRES retraités | FCR retraités Fonction Publique | LSR | ENSEMBLE & SOLIDAIRES


Pour les pensions, la santé et les Services publics

Le 1er octobre, des dizaines de milliers de retraitées et retraités se sont fait entendre dans 164 rassemblements ou manifestations, mais cela n’a pas suffi, le gouvernement continue de rester sourd à leurs revendications et il poursuit sa politique antisociale.
Les prix flambent et les pensions sont bloquées, les moyens attribués à la santé et aux Services publics régressent, l’isolement des personnes âgées augmente... Nous sommes 17 millions, nous sommes une force ! Montrons-la le 2 décembre par une immense manifestation nationale à Paris.

Augmentation des retraites, pensions de base et complémentaires

Comment payer les factures avec l’accélération de l’augmentation des prix, de 1,9 % sur un an, qui affecte des secteurs indispensables comme l’énergie, l’alimentation, les transports ? Depuis un an :

- La pension de base n’a augmenté que de 0,4 % ! Cette perte de pouvoir d’achat s’ajoute à celle des années précédentes avec le gel des pensions et même leur baisse de 1,7 % en 2018 (hausse de la CSG).
- La complémentaire a progressé de seulement 1 %. En 10 ans, pour une inflation de 9,88 %, la valeur du point a augmenté de 5,71 % pour les employés (ARRCO), de 5,50 % pour les cadres (AGIRC) !

Depuis 2014, nous avons perdu entre 10 et 12 % de pouvoir d’achat, soit un mois de pension par an !

Sécurité sociale – santé – autonomie

Toute la population l’a vécu pendant la pandémie : la protection sociale est un bien essentiel, elle « n’a pas de prix ». Et pourtant elle est de plus en plus attaquée. La disparition de 115 000 lits en 25 ans dans les hôpitaux et de 100 000 postes de soignants
en 8 ans a créé une situation catastrophique, avec son lot de drames, surtout pour les retraités qui ne sont pas jugés prioritaires. Et la même politique se poursuit en ce moment !
Qui a promis une loi Grand-Âge pour permettre à la population de bien vieillir ? Elle est urgente, il y aura 100 000 personnes âgées de plus en 2030, mais elle vient d’être abandonnée et les quelques mesures pour 2022 restent bien loin de répondre aux besoins :

- Seulement 0,4 milliard d’euros à comparer aux 6 milliards prévus pour 2024 par l’officiel rapport Libault.
- Seulement un peu plus d’un emploi par Ehpad dans 5 ans, très, très loin d’une personne par résident !
- Bien trop peu pour les personnels de l’aide à domicile, renvoyés à une promesse de négociations.
- Rien sur le très onéreux reste à charge, ...

Services publics

Les Services publics et leurs personnels ont joué un rôle irremplaçable dans la lutte contre la pandémie. Nous avons besoin, de plus en plus avec l’âge, de services de proximité, avec du personnel en nombre et formé, garants d’une égalité de traitement sur tout le
territoire, garants d’un accès pour tous partout. Les difficultés s’accumulent pour l’accès au logement, aux transports, à l’énergie, au bureau de poste, à la trésorerie, au numérique, ...

Les Services publics et le lien social sont indispensables ! Le baromètre annuel de l’association Les Petits Frères des Pauvres confirme que 6,5 millions de personnes âgées se sentent seules fréquemment et que 530 000 sont « en situation de mort sociale », sans aucun contact social, amical ou familial, soit 77 % de plus en quatre ans. Recréer du lien social, bien vivre sa retraite, c’est aussi au travers l’accès aux loisirs à la culture. C’est pourtant ce que l’on abandonne en premier quand les moyens de subsistance ne sont pas suffisants. Cela renforce l’isolement des retraités.

Jeudi 2 décembre 2021, montrons notre force !
Manifestation nationale des retraitées et retraités
Toutes et tous à Paris à 13 h 30

Pour :

  • L’augmentation immédiate des pensions de base et complémentaire et leur indexation sur l’évolution des salaires. Pensions de réversion attribuées sans conditions de ressources ni d'âge, améliorées afin de garantir le niveau de vie du/de la conjoint·e survivant et son extension aux couples pacsés, aux concubin·es.
  • La défense de notre système de santé et de retraite, porté par une Sécurité sociale financée par les cotisations sociales et basée sur la solidarité intergénérationnelle. Un grand Service public de la prise en charge de l’autonomie géré par l’assurance-maladie, avec 200 000 embauches dans les EHPAD et 100 000 dans le secteur de l’aide à domicile pour garantir des soins de qualité.
  • La défense et le développement des Services publics de proximité sous contrôle et maîtrise publique. Le maintien et le développement des contacts sociaux, des commerces et services de proximité. La lutte contre l’isolement pour une retraite digne et paisible.
  • La défense de nos libertés individuelles et collectives.

Le Président de la République, son gouvernement et le patronat doivent enfin entendre les retraités.

La FSU soutient l’action du collectif « Brevets sur les vaccins anti Covid, stop. Réquisition »
à l’OMC à Genève le 13 octobre !


10000 morts par jour en moyenne depuis le refus de lever les brevets sur les vaccins anti covid !

Honte à Macron, Honte à l’Union Européenne, honte aux brevets !

Scandale sanitaire.

Les grandes sociétés de la pharmacie ont pris en otage les populations des pays à faible et moyen revenus, en réservant leurs livraisons, au prix fort, aux pays les plus solvables. La pandémie continue son oeuvre de mort. Et cela favorise l’apparition de variants plus contagieux. Depuis le 2 octobre 2020, jour où l’Afrique du Sud et l’Inde ont demandé la levée des brevets à l’OMC, qui leur a été refusée par Macron et l’Union Européenne, ce sont en moyenne 10000 morts par jour qui sont décédés du Covid 19 ! La levée des brevets, les transferts de technologie ouvriraient la possibilité de mon ter rapidement des chaînes de production dans de nombreux pays et permettraient de répondre à l’urgence sanitaire.

Scandale financier.

Comme l’ont révélé des militants suisses, Moderna, domicilié dans le paradis fiscal de l’Etat du Delaware aux USA, se fai t payer à Bâle en Suisse, les 10,35 milliards de dollars payés par l’Union Européenne pour l’achat de ses vaccins. Un paradis fiscal européen où se pratiquent des taux d’imposition ridiculement bas. C’est une possible infraction aux règles fiscales de l’Un ion Européenne, alors même que les vaccins sont financés par les deniers publics !

Pas de profit sur la pandémie

La FSU participe au collectif «Brevets sur les vaccins anti covid, stop. Réquisition », qui regroupe une cinquantaine d’organisations. Il se bat pour la levée des brevets sur les vaccins covid, le transfert des technologies et la réquisition des entreprises de fabrication. Pour développer massivement l’accès aux vaccins pour tous et toutes, partout dans le monde.

Dans ce cadre, la FSU soutie nt les actions qui auront lieu lors des « journées de la honte » en Europe, les 13 14 octobre lors de la réunion du comité des Adpic de l’OMC, le 30 octobre lors du G20 à Rome, et les 30 novembre et 1 er décembre lors du sommet de l’OMC en présence des ministres. La FSU appelle, dans le cadre du collectif, à se saisir de ces « journées de la honte » pour manifester et signer les pétitions existantes.

Celle pour un accès universel, gratuit, effectif aux vaccins, qui doivent devenir des biens communs : https://www.wesign.it/fr/sante/brevets sur les vaccins anti covid stop requisition

Et celle relative à l’initiative citoyenne européenne : Pas de profits sur la pandémie : https://noprofitonpandemic.eu/fr/

le ministre en a-t-il avec les fonctionnaires ?

Non, les suspicions et les propos menaçants du ministre à l’endroit des enseignant-es qui ne transmettraient pas les valeurs de la République ne sont pas recevables ! Ils sont même indignes de sa fonction !
Depuis des mois, le ministre de l’Éducation nationale s'invente des supposés ennemis de l'intérieur pour se construire une stature politique et un destin personnel.

Comment un ministre de la République peut-il s'abaisser à de si basses manoeuvres, en particulier en instrumentalisant une nouvelle fois la laïcité dont il fait un outil de division plutôt que de concorde ?

Le piège est grossier, le tuyau bien connu et ne parviendra pas à masquer les échecs de sa politique éducative :

  • Payer les AESH en dessous du seuil de pauvreté, est-ce digne des valeurs de la République ?
  • Affaiblir le service public en supprimant des milliers de postes, est-ce digne des valeurs de la République ?
  • Saccager pour la seconde fois la formation de celles et ceux dont la mission est de former des citoyennes et citoyens libres et éclairé-es, est-ce digne des valeurs de la République ?

La FSU rappelle au ministre que c'est en reconnaissant aux fonctionnaires leur qualité de citoyen qu'on leur permet de faire vivre et de transmettre les valeurs de la République.

La FSU exige que Jean-Michel Blanquer revienne publiquement sur ses propos insultants pour l’École et les personnels qui la font vivre.

Les Lilas, le 20 octobre 2021

Le Ministère a présenté ce 13 octobre 2021 en Comité Technique Ministériel, la dernière pièce de sa réforme des concours et de la formation des enseignant-es et CPE. Elle concerne les modalités de la formation des lauréat-es de concours pendant leur année de fonctionnaire stagiaires. Malgré le vote en contre de toutes les organisations syndicales, le Ministre impose son projet à marche forcée.

Ce texte place à temps plein devant les élèves tou-tes les fonctionnaires-stagiaires issu-es d’un master MEEF. Pour les lauréat-es titulaires d’un autre master, la situation actuelle est maintenue : ils et elles seront placé-es au 1er septembre en alternance, à mi-temps en formation, à mi-temps en responsabilité de classe.
La réforme Blanquer des concours 2022 renoue donc en partie avec les pires aspects de la réforme de 2010, révélant le véritable bénéfice qu’en attend le Ministère : l’économie de milliers de postes.

Les nouveaux dispositifs de la réforme de la formation, que ce soit les contractuel-les alternant-es, les AED prépro ou les fonctionnaires stagiaires sont fondés sur l’idée fausse que le terrain serait en lui-même formateur. Ils visent surtout à utiliser les étudiant-es et les stagiaires comme des moyens d’enseignement d’éducation, et de psychologie aux dépens de la formation disciplinaire, didactique et pédagogique délivrée par l’université.

Le ministère veut rendre les métiers de l’Éducation nationale attractifs mais les mesures apportées vont à l’inverse de l’effet recherché. Ainsi, il veut revaloriser l’entrée dans le métier mais il ne choisit pas d’augmenter les salaires mais plutôt de créer une indemnité inégale entre les stagiaires.

La FSU demande de profondes transformations des textes présentés en CTM. Aucun-e fonctionnaire-stagiaire ne doit être à temps plein en responsabilité, et tou-tes doivent bénéficier d’une formation post-concours pour accompagner leur entrée progressive dans le métier. De même la prime d’attractivité doit être réévaluée et doit pouvoir bénéficier à tous les personnels et pour un montant égal.

Les Lilas, le 14 octobre 2021

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